Tourisme, moteur de l’économie

  • Twitter Cadremploi
  • Facebook Cadremploi
  • Linkedin Cadremploi
Actualités et conseils sur les carrières en méditérannée
Filières & Métiers
Publié le mardi 08 décembre 2015
Article8-carre_m

Acteurs majeurs de l’économie du grand Sud, le tourisme, les loisirs et le sport constituent de grands pourvoyeurs d’emplois en Languedoc-Roussillon et PACA. Non délocalisables, les métiers ne cessent d’évoluer pour s’adapter à la demande.

Avec 31 millions de visiteurs séduits chaque année par la région, PACA vit fortement du tourisme qui crée 116 000 emplois directs et lui apporte 10 % de sa richesse. Aux côtés de Paris et de la Bretagne, la région fait partie des trois premières destinations touristiques en France. Le tourisme est également le premier secteur économique en Languedoc-Roussillon, qui compte 20 000 entreprises et tire 15 % de son PIB de la consommation touristique. De grands noms ont choisi de s'installer dans le Sud : Amadeus, Vacances Heliades, AB Croisières, Expedia, Voyage Privé en PACA ; le groupe Proméo, Siblu France, Huttopia, Le Boat, Odalys Vacances en Languedoc- Roussillon.

 

Les professionnels du tourisme doivent maîtriser plusieurs compétences, parfois difficiles à obtenir
 

Des atouts naturels

Le tourisme de pleine nature se révèle de plus en plus comme une filière d'avenir. «Une étude réalisée en 2012 recense près de 40 activités sportives de pleine nature dans le Languedoc-Roussillon, souligne Catherine Berger, directrice de LRSET (Languedoc-Roussillon Sport Emploi Tourisme). Notre territoire fait partie des plus belles régions de France pour les canyons et les sports d'aventure. Elle compte également des stations de ski (dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales), tout comme la Provence-Alpes-Côte-d'Azur, et un littoral très développé, qui en font un terrain de jeu à ciel ouvert avec de nombreuses formes de pratiques sportives. Les professionnels doivent maîtriser à la fois l'accueil, la commercialisation des offres, la promotion, les langues, la qualité. Des compétences parfois difficiles à obtenir ».

Marseille, capitale sportive

Après avoir été Capitale de la culture en 2013, Marseille joue désormais la carte sportive avec le titre « Capitale européenne du sport 2017 » délivré par l'association ACES EUROPE. «Ce label va renforcer la cohésion sociale, le bien-être et la qualité de vie à Marseille, assure Pierre Distinguin, directeur de la stratégie à Provence Promotion. Les plus grandes métropoles du monde (San Francisco, San Diego, Boston, Singapour, Helsinki...) ont misé sur la qualité de vie au travail, un facteur qui pèse dans la décision des cadres pour déménager. La ville va se transformer grâce, notamment, à la rénovation des équipements sportifs, la construction d'un grand stade d'athlétisme à Miramas et l'accueil d'environ 35 événements internationaux.»

 

SPIROU S’INSTALLE DANS LE VAUCLUSE

À Monteux, près d’Avignon, va s’ouvrir au deuxième semestre 2016 le parc d’attractions Spirou, qui devrait générer entre 105 et 110 emplois en CDI et une vingtaine de saisonniers. Sur une surface de neuf hectares, sans les parkings, il comprendra une quinzaine d’attractions, dont une partie en intérieur. « Le parc sera ouvert tout l’année, indique Jean-Patrick Demonsang, un des principaux actionnaires. On y trouvera des rollercoasters (montagnes russes), des dark rides (maisons hantées) et des parcours scéniques avec de la 3D. Nous aurons besoin de profils techniques qui viendront d’autres parcs à thèmes européens, mais nous embaucherons également du personnel pour les boutiques, la restauration, l’accueil des visiteurs. Pour la maintenance et la sécurité des attractions, les équipes seront recrutées dans la région et formées pendant trois à quatre mois avant l’ouverture. Les recrutements débuteront au premier trimestre 2016 ». Le parc sera amené à s’agrandir en 2018 avec une partie consacrée au Marsupilami et en 2020 avec des attractions sur le thème de Lucky Luke. Il comptera, à terme, 260 emplois directs, pour la plupart recrutés dans la région.

Interview

Éric Anton
Directeur de l’Institut européen de la formation touristique, à Sophia Antipolis

Le tourisme est un secteur en pleine mutation

Pourquoi avoir créé l’IEFT en 2014 ?

ÉRIC ANTON Cette école répond à une demande locale car, hormis les écoles hôtelières, il existe très peu de formations au tourisme dans la région. Or, les professionnels ont besoin de spécialistes du tourisme et même du e-tourisme. Nous l’avons implantée à Sophia pour sa localisation centrale dans le département et pour la présence d’entreprises du secteur, comme Amadeus.

Quels types de formations proposez-vous ?

É.A. Ce sont des formations post bac de type bachelor, ouvertes aux étudiants issus de sections générales avec de nombreuses entrées parallèles possibles. Le tourisme est un secteur en pleine mutation, c’est pourquoi nous proposons un module sur le community management, qui est un métier émergent, sur le tourisme d’affaires, particulièrement important dans les Alpes-Maritimes. Les hôtels se diversifient et recherchent des chargés de salons, de congrès, d’expositions. Le tourisme sportif constitue un autre volet de la formation, très présent dans la région également.