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Actualités et conseils sur les carrières en méditérannée
Conseils et Repères
Publié le jeudi 10 décembre 2015
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Pour créer une entreprise et innover dans le grand Sud, les porteurs de projets ont à leur disposition un panel de structures accompagnantes. Pépinières, incubateurs, accélérateurs… Tour d’horizon des différentes options.

Lorsque l’entreprise n’en est encore qu’au stade de l’idée innovante, l’incubateur va aider le créateur à transformer cette idée en succès commercial. Il lui propose un hébergement, du matériel, des formations, un savoir-faire et une mise en réseau. À Montpellier, le Business and Innovation Center (BIC) est l’un des premiers incubateurs à avoir été créés en France, en 1987. Il fait aujourd’hui partie des meilleurs mondiaux et a permis la création de 4 500 emplois directs. « Le BIC accompagne les start-up pendant trois à cinq ans, explique Chantal Marion, vice-présidente de Montpellier Méditerranée Métropole, chargée du développement économique, de l’enseignement supérieur et recherche, de l’innovation, de l’international et de l’artisanat. Un coach attitré les aide à tous les niveaux : cibler le bon marché, trouver le business model, les financements, le local… Il favorise même les prises de contacts à l’étranger par des voyages organisés et facilite l’installation des familles à Montpellier en leur trouvant un logement, des écoles pour les enfants, etc. C’est cet accompagnement humain qui fait sa force. »

FINANCER SA START-UP

Denis Liotta Co-fondateur de Netangels © DR

Un porteur de projet qui recherche des fonds peut faire appel au financement participatif ou crowdfunding. Une trentaine de plateformes existent en France auxquelles les internautes participent selon leurs moyens. Les business angels investissent quant à eux dans les projets à fort potentiel et leur apportent leurs compétences et leurs réseaux. Ils entrent au capital de l’entreprise et se rémunéreront par la plus-value réalisée au moment de la revente. Denis Liotta, co-fondateur avec Olivier Mouillet de Netangels à Marseille, a ainsi multiplié par dix son investissement dans MonShowroom.com. « Les porteurs de projets doivent faire appel aux business angels pour tester le marché et se développer rapidement, explique-t-il. Netangels reçoit 4 à 5 dossiers par jour et suit 17 start-up cette année. Nous retenons les projets selon trois critères : ce que nous pouvons y apporter, la possibilité de monétisation et la capacité des porteurs à mettre en pratique leur idée. »

La pépinière, pour se lancer

Les sociétés nouvellement créées peuvent se tourner vers la pépinière d’entreprises pour lancer et développer leur activité. La pépinière offre aux jeunes entreprises des bureaux à un prix inférieur à celui du marché, dotés d’équipements partagés avec les autres sociétés pour permettre une réduction des charges. Photocopieurs, salle de réunion, cuisine, accueil téléphonique sont ainsi à la disposition du créateur d’entreprise. Les membres d’une pépinière n’y restent en général qu’un ou deux ans, le temps pour eux de croître et de s’installer dans leurs propres locaux.

Marseille Innovation : plus de 500 start-up soutenues

Depuis bientôt vingt ans, Marseille Innovation, le plus grand centre européen d’entreprises et d’innovation (CEEI) de PACA, accompagne les start-up à toutes les phases de leur développement. Grâce à ses trois pépinières et hôtels d’entreprises, il offre un accompagnement sur mesure et personnalisé, des bureaux modulables et connectés, et des services communs associés (fibre optique, contrôle d’accès, parkings, salles de réunion…). En s’adossant à des partenaires financiers et à une trentaine d’experts, le service d’ingénierie financière facilite la recherche de financements. Un cocktail gagnant puisque 90 % des start-up accompagnées par Marseille Innovation passe le cap des cinq ans !

L’accélérateur, vers la levée de fonds

© Montpellier Méditerranée Métropole - À Montpellier, Cap Omega est un incubateur d’entreprises innovantes orientées high-tech.

Enfin, dans les accélérateurs, des entrepreneurs expérimentés coachent sur un temps court (quelques mois en général) les créateurs de start-up à fort potentiel de croissance. En échange d’une prise de participation au capital de l’entreprise, ils les aident à clarifier leur business plan, concrétiser leurs idées et accélérer leur croissance. Avec un objectif en ligne de mire : la levée de fonds auprès d’investisseurs. À Marseille, P. Factory suit actuellement 36 jeunes pousses. « Nous leur apportons un programme d’accélération qui s’appuie sur trois piliers : éducation, privilèges et réseau, résume Patrick Siri, le président fondateur. De l’éducation à travers, notamment, des formations entrepreneuriales et des suivis personnalisés ; des privilèges avec des services Web ou administratifs ; et du réseau avec nos contacts locaux, nationaux et internationaux ». Créé en 2014, P. Factory est parti d’un constat : le taux d’échecs important des start-up en phase d’amorçage. « Elle échouent souvent par manque de temps, d’argent, de clients ou de formation des startupers. L’idée est donc de dynamiser la création d’entreprise dans la région, en garantissant leur pérennité. Nous les accompagnons en collaboration avec les incubateurs et les pépinières. Nous ne sommes pas en concurrence, notre but commun est que les entreprises réussissent, embauchent et fassent rayonner le territoire », conclut Patrick Siri.

YES, l’école pour devenir entrepreneur

© DR

Ouverte en 2013 à Sophia Antipolis, la Young Entrepreneur School est une école d’un nouveau genre qui forme des jeunes bacheliers à l’entreprenariat et à l’esprit d’entreprendre. « Ils travaillent sur un projet d’entreprise pendant trois ans, à l’issue desquels ils peuvent monter leur affaire ou poursuivre leurs études, explique Catherine Ramon, présidente de YES. Contrairement aux écoles de commerce, l’enseignement, délivré par des entrepreneurs, n’est pas scolaire. Nous prônons le « learning by doing ». Place donc à la pratique avec des « camps » destinés à développer les qualités créatives, le savoir-faire et le savoir-être. C’est une école d’éclosion de soi-même ! », résume Catherine Ramon.